samedi 3 février 2007

De la fin de la République

En aurons-nous bientôt fini avec la République ? Si l’on en croit l’évolution de la cinquième du nom, d’ailleurs prophétisée par son fondateur dans “Les chênes qu’on abat” – dialogue avec André Malraux, la ressemblance avec les précédentes a de quoi frapper : même éclatement de la société française entre groupes de pression et communautés inconciliables, même perte de valeurs, de repères et de sens de l’identité nationale, même cynisme et incompétence de ceux qui prétendent nous gouverner, même absence de convictions et de conscience de l’intérêt général, même affaiblissement économique du pays, même effacement international de France, mêmes querelles politiciennes sans autre enjeu de l’occupation stérile de postes en vue. Arrêtons la liste.Les Français semblent percevoir de mieux en mieux l’impasse vers laquelle ce régime les pousse et pousse leurs enfants. Un nombre croissant de nos concitoyens comprend que les prochaines échéances électorales, quel qu’en soit le résultat, n’apporteront aucun remède aux maux dont souffre notre État républicain et son cortège d’échecs : ni les inégalités sociales qui ne cessent de s’aggraver, ni le chômage qui, malgré des hauts et des bas statistiques, reste parmi les plus élevés d’Europe, ni le poids extravagant des impôts et des autres prélèvements obligatoires, ni l’ahurissante complexité législative et réglementaire dans laquelle se débattent ceux qui essaient, envers et contre tout, de créer et d’innover, ne risquent de se réduire en 2007 et au cours des années suivantes. Nous le savons tous et il ne faut pas disserter très longtemps avec l’un ou l’autre de nos responsables politiques pour que lui-même l’avoue en privé.
Alors que faire ? Changer d’institutions, bien sûr ! Serait-on tentés de rétorquer comme un automatisme trop bien rodé. Tellement rodé qu’il a servi dix-sept fois depuis 1791, pour le résultat que nous avons sous nos yeux. 88% des Français se disent prêts à changer d’institutions. Mais la seule chose qu’on a pu évoquer jusqu’ici, c’est le mirage d’une VIème république. Mirage car elle ne pourrait rien nous apporter qui n’ait déjà été essayé depuis deux siècles d’errances : ni le régime présidentiel, expérience de la IIème république, ni le gouvernement d’assemblée, illusion de la première, ni le régime parlementaire à l’anglaise, tué avec les révolutions de 1830 et de 1848. Que reste-t-il ? Rien sauf, évidemment, l’opportunité de nous ridiculiser une fois de plus auprès de nos principaux partenaires européens et mondiaux. Tous, du Japon aux Etats-Unis en passant par l’Allemagne et le Royaume-Uni ont, souvent depuis longtemps, su concilier démocratie et efficacité, parfois d’ailleurs – ironie de la situation - en s’inspirant de nos grands publicistes : Montesquieu, Tocqueville, Constant…
Le temps ne serait-il pas venu d’admettre, enfin, que nous nous sommes un jour trompés de chemin et que ce bateau ivre qu’est la république doit être abandonné avant son prochain naufrage. Napoléon eut raison de la première, Napoléon III de la deuxième, Hitler de la troisième, les parachutistes d’Alger, sans même avoir eu à se déplacer, de la quatrième. Qui tordra le coup à la cinquième : un émule de Ben Landen, afin de préserver la tradition ?
Soyons raisonnables : entrons en nous-mêmes et réconcilions du même coup la France avec son Histoire. Reconnaissons nos erreurs. Travaillons à rétablir, sous une forme adaptée à son temps et dont, par exemples, l’Espagne et les pays scandinaves nous montrent le modèle, une monarchie moderne, dont les racines plongent au plus profond de la dynastie capétienne mais dont les branches se dressent résolument vers la grandeur retrouvée de notre France, puissante et apaisée.
par Henri Pontilliès, lundi, 22 janvier 2007

Offensive du créationnisme islamique en France

« L'Atlas de la Création » a été envoyé dans la plupart des établissements scolaires et universitaires. Le ministère de l'Éducation a demandé qu'il ne soit pas diffusé aux élèves et étudiants.
Depuis une semaine, la plupart des universités, lycées et collèges de France ont reçu un livre luxueux, intitulé L'Atlas de la Création, qui réfute sur 770 pages très richement illustrées le darwinisme et la théorie de l'évolution. Écrit par un certain Harun Yahya (de son vrai nom Adnan Oktar), de nationalité turque, l'ouvrage, directement expédié à plusieurs dizaines de milliers d'exemplaires depuis la Turquie et l'Allemagne, entend dénoncer « l'imposture des évolutionnistes, leurs affirmations trompeuses » et surtout « les liens occultes existant entre le darwinisme et les sanglantes idéologies telles que le fascisme et le communisme ».
Selon l'auteur, les théories de Charles Darwin (1809-1882) seraient même « la réelle source du terrorisme ». On peut lire par exemple, sous une photo représentant les attentats du 11 Septembre, cette légende stupéfiante : « Ceux qui perpétuent la terreur dans le monde sont en réalité des darwinistes. Le darwinisme est la seule philosophie qui valorise et donc encourage le conflit. »
« Bien plus insidieux »
Très vite alerté, le cabinet du ministre de l'Éducation nationale, Gilles de Robien, a discrètement demandé aux recteurs d'académie de veiller à ce que ce livre, « qui ne correspond pas au contenu des programmes établis par le ministre, ne figure pas dans les centres de documentation et d'information des établissements scolaires ».
« Il s'agit d'une nouvelle forme de créationnisme, bien plus insidieuse que celle, d'inspiration chrétienne, qui sévit en Amérique du Nord » explique au Figaro le biologiste Hervé Le Guyader, de la faculté de Jussieu à Paris, qui vient de procéder à la demande de l'Inspection générale de l'Éducation nationale à une analyse détaillée de L'Atlas de la Création.
Harun Yahya ne prétend pas, en effet, que le monde et ce qui l'habite a été créé il y a six mille ans et en sept jours, comme le dit la Genèse. L'auteur, de confession musulmane, admet au contraire que la Terre a bel et bien 4,6 milliards d'années, son âge réel. Il s'appuie d'ailleurs sur les très nombreux fossiles retrouvés depuis deux siècles dans le monde entier pour asséner que « les espèces n'ont jamais changé ».
Une série de sept ouvrages
L'auteur présente ainsi, dans le désordre le plus complet, de magnifiques photos de spécimens de poissons, de hyènes, de fourmis, d'étoiles de mer ou encore de feuilles d'arbres, vieux de plusieurs dizaines de millions d'années, qu'il compare à une photo de leur descendant actuel pour bien montrer qu'ils se ressemblent. Et que, donc, « les êtres vivants n'ont pas subi d'évolution, mais furent bien créés »...
« La méthode peut s'avérer redoutablement efficace sur un public non averti, s'inquiète Hervé Le Guyader. Car ces espèces a priori semblables sont en fait très différentes les unes des autres, tant sur le plan anatomique que génomique. La plupart seraient incapables de se reproduire entre elles ! »
L'auteur, qui cite abondamment le Coran, conclut que « la création est un fait », prouve

« l'existence de l'âme » et prophétise « la fin du matérialisme ». Reste à savoir qui se cache derrière Harun Yahya et surtout qui a financé l'édition et la distribution massive - et gratuite - de ce livre hors de prix ? D'autant qu'il s'agit du premier volume d'une série de sept ouvrages. Autre mystère : comment la maison d'édition s'est-elle procuré les noms des destinataires de l'ouvrage, mentionnés en toutes lettres sur les colis ? Lu dans Le Figaro du 02 février 2007 signé MARC MENNESSIER

Religion et identité ... Les réflexions sur la religion et la politique, la religion et l’identité des peuples, sont au cœur de notre dossier. Ce sont parmi les questions capitales de l’époque dans laquelle nous sommes entrés.
Dalil Boubakeur, recteur de la mosquée de Paris, président du Conseil français du Culte musulman, contribue à éclairer le débat en donnant de l’islam une définition autorisée. L’islam, [dit-il] est “à la fois une religion, une communauté, une loi et une civilisation […]
Ne sont pas seulement musulmans ceux qui pratiquent les cinq piliers de l’islam, mais tous ceux qui appartiennent à cet ensemble identitaire. (1) ” Le mot important est identitaire. Ainsi l’islam n’est-il pas seulement une religion. Il est même autre chose qu’une religion : “une communauté, une loi, une civilisation”.
Cette interprétation est à rapprocher de quelques autres. Ainsi, dans un livre récent, le philosophe André Comte-Sponville parle d’amis à lui qui se disent “Juifs athées”. L’expression l’a interloqué. On n’imagine pas un chrétien se disant « chrétien athée ». Il en parle à un ancien camarade de khâgne, jadis militant maoïste : “Mais alors, maintenant, tu crois en Dieu ? (2) ”
Sourire : “Tu sais, pour un Juif, croire ou non en Dieu, ce n’est pas vraiment la question importante…”
Pour Comte-Sponville, élevé dans le catholicisme, c’est au contraire la question centrale de la religion. Son ami lui explique qu’il en va tout autrement pour lui : “Dieu n’existe pas, mais nous sommes son peuple élu…” Pour lui, être juif, cela signifie l’attachement à une certaine histoire, à une certaine tradition, à une Loi, à un Livre, à une communauté. Un attachement qui a permis à son peuple de survivre pendant des siècles, sans État, sans terre, “sans autre refuge que la mémoire et la fidélité”.
Quand on est imprégné de culture chrétienne, universaliste, cela surprend. Pourtant, bien d’autres religions, même l’islam, comme on vient de le rappeler, et bien entendu le judaïsme, mais aussi l’hindouisme, le shintoïsme ou le confucianisme, ne sont pas seulement des religions au sens chrétien ou laïque du mot, c’est-à-dire une relation personnelle à Dieu, mais des identités, des lois, des communautés.
Cette idée qui associe l’identité d’un peuple et sa tradition pérenne peut aider les Européens passablement déchristianisés d’aujourd’hui, héritiers d’une très ancienne culture de la laïcité, oui, elle peut les aider à retrouver eux aussi leurs liens identitaires forts, par-delà une religion personnelle ou son absence (3).
Quels liens ? D’abord ceux de leur tradition justement, capables de les souder les uns aux autres et de les armer moralement pour affronter la menace assez clairement dessinée de leur disparition dans le néant du grand brassage universel ou de la mondialisation. Les hommes n’existent que par ce qui les distingue, clan, lignée, culture, tradition.
La tradition européenne, dont les sources sont antérieures au christianisme, ainsi que l’a reconnu le pape Benoît XVI à Ratisbonne(4), peut d’autant mieux se concilier avec les convictions religieuses – ou leur absence – que celles-ci sont devenues en Europe une affaire purement privée. Que l’on soit chrétien, libre penseur ou sait-on quoi, l’important pour résister et renaître est sans doute de se hisser au-delà du contingent politique ou confessionnel pour retrouver le permanent de la tradition (5). Une tradition tout entière formulée dans nos poèmes fondateurs depuis une trentaine de siècles, mais qui a été masquée par une mémoire rompue.
in La Nouvelle Revue d'Histoire, par Dominique Venner
La Nouvelle Revue d'Histoire - NRH - 88, avenue des Ternes 75017 PARIS - http://www.n-r-h.net/editos/nrh

Qui dira quoi, quand, où, comment, voire pourquoi ou pour quoi et surtout pour Qui ... toutes les créatures de l'Univers existent - jusques et y inclus leurs "imperfections" - s'il n'a, au moins, étudié le Docteur Angélique, jusqu'à en imprégner sa vie, avec le soutien de la Parole : "Au commencement était le Verbe et le Verbe était Dieu" !



Les intentions de prière du Pape

"Pour que les biens de la terre, donnés par Dieu à tous les hommes, soient utilisés avec sagesse et selon les critères de la justice et de la solidarité"… voilà l'intention de prière générale de Benoît XVI pour le mois de février …
celle de prière missionnaire est : "Pour que la lutte contre les maladies et les pandémies qui frappent le tiers-monde voit, dans un esprit de solidarité, une plus grande implication des gouvernements du monde".

Calendrier à retenir

Avec 88 % de Français qui veulent changer nos institutions, les candidats à la présidentielle ont fort à faire et donc les promesses ne manquent pas, sans être très précises.
Mais à quoi bon un énième toilettage des institutions de la 5ème ?
De Montebourg à Marine Le Pen, beaucoup vantent les mérites d'une 6ème République. Réforme illusoire avant la 7ème et la 8ème ou cache-sexe d'un retour à la 4ème ?
Mais alors où aller ?
Notre démocratie pourrait-elle mieux s'épanouir dans d'autres institutions que républicaines ?
Autour de deux grandes tables rondes rassemblant différents experts de la question, "La Fondation du Lys" convie tous ses Amis et ceux qui désire participer avec sérénité à son premier forum sur les institutions ; le JEUDI 15 FEVRIER 2007 à l'ASSEMBLEE NATIONALE
Vous pouvez retrouver l'intégralité du programme de la journée sur le site
http://www.fondationdulys.fr/
et vous inscrire : contact-presse@fondationdulys.fr
De Besancenot jusqu'à Le Pen, en passant Marie-Ségolène ou François Bayrou, l'ensemble de la classe politique affirme l'impasse de la Ve République, chacun y allant de son savant toilettage ou de sa nouvelle république. Dès lors que la démocratie est une valeur partagée par tous, poser la question de nos institutions, c'est d'abord réfléchir au sens du bien commun et d'un pouvoir qui représente l'ensemble des Français. Comme la moitié des pays de la communauté européenne, une véritable réflexion sur nos institutions passe aussi par le questionnement monarchique. Solution avant-gardiste ou nostalgie de quelques-uns ? Le forum sur les institutions envisagera toutes les réponses.
MEMOIRE ET ACTUALITE DU ROYALISME
Créée en janvier 2007, l’association pour la Fondation du Lys veut rendre à l’histoire du royalisme en France contemporaine sa pleine dimension. Depuis 1793 nombreux furent les royalistes, les monarchistes qui ont participé à notre histoire. Ils furent souvent animés dans leurs actions par leur fidélité ce qui ne les a point empêchés de prendre part à la vie publique. Mettre au service des chercheurs, des historiens, des politologues et, d’une façon générale, de tous ceux qui réfléchissent à l’évolution de nos institutions, un « centre » de cette mémoire.L’association pour la Fondation du Lys poursuit trois objectifs :
- répertorier, recueillir et rassembler la mémoire de ce patrimoine royaliste français, aujourd’hui éparpillée en de nombreux lieux, parfois insoupçonnés, afin qu’elle demeure vivante et qu’elle puisse servir d’outil à ceux qui travaillent à l’avenir de la France
- faire mieux connaître ce patrimoine culturel, politique, économique, social et théorique de la monarchie française, ainsi que celui des monarchies européennes existantes ;
- offrir un cadre au débat public, dans une perspective la plus ouverte possible, avec le souci prédominant de réconcilier la France avec son Histoire, au moyen de colloques, forums et rencontres d’où seront bannis tous a priori partisans.
Nous proposons à tous ceux qui détiennent, ou viendraient à détenir, des documents, des archives, des thèses universitaires, des journaux, des photos, films, enregistrements, etc., des personnalités, y compris familiale ou des mouvements, illustrant ou éclairant cette histoire contemporaine à se mettre en rapport avec nous afin d’étudier les moyens de les valoriser au mieux. Nous demandons à ceux qui souhaitent nourrir le débat sur l’avenir de nos institutions en l’éclairant par une connaissance approfondie de notre histoire de s’associer à nous afin de créer un lieu de confrontation et d’enrichissement de ses différents thèmes.
La Fondation du Lys multipliera les lieux et les occasions de rencontres sans tabou sur les thèmes correspondant à ses butes. Elle permettra d’avoir un centre connu permettant aux chercheurs, aux étudiants et plus globalement à toutes les personnes qui s’intéresseraient à ces sujets de prendre connaissance des autres des archives ou des recherches.
Que l’on soit républicain ou royaliste, et à quelque obédience qu’on appartienne, elle fournira un carrefour de recherche et d’expression à tous ceux qui ne doutent pas de l’avenir de la France.
Dès après le premier colloque du 15 février 2007 à l’Assemblée nationale : « Après la Cinquième république ? » La Fondation du lys s’emploiera à favoriser les débats en organisant ou en participant a l’organisation d’autres manifestations de savoir et de recherches.
Autrement :
L'INSTITUT NANTAIS HISTORIQUE ET LITTERAIRE
vous convie à une
Conférence de Monsieur Reynald SECHER, Docteur ès lettres, écrivain
MARDI 06 MARS 2007, à 20 heures 30
au C.C.O. (Centre de Communication de l’Ouest) Tour Bretagne à Nantes
sur le thème de
LA VENDEE : GUERRE CIVILE OU GENOCIDE ?
(Participation aux frais : 10 euros – Etudiants : 3 euros)
En 1985, Reynald Sécher avait soutenu une thèse à Paris IV Sorbonne, sous la direction, entre autres, des professeurs Jean Meyer, Pierre Chaunu et Jean Tulard, intitulée :
« Contribution à l’étude du génocide franco-français, la Vendée vengée ». En 1986, cette thèse paraissait aux Presses Universitaires de France et a été un très grand choc intellectuel, surtout que la France se préparait à la commémoration du bicentenaire de la Révolution Française.
A l’époque, tout a été dit sur l’auteur et le contenu de son ouvrage.Vingt ans plus tard, le livre est publié chez Perrin et tout le monde s’accorde à reconnaître la justesse et le mérite de ce travail, d’autant que toutes les études faites sur la Vendée ont corroboré cette recherche.
Le succès de cet ouvrage n’est pas seulement français, mais aussi américain, polonais, italien, etc.
Il serait intéressant que tous les Groupes organisant des Causeries, Conférences, Séminaires nous en fassent part (par courriel l'un des moyens les plus simples et couramment employés de nos jours : bpamartinage@yahoo.fr) Merci d'ores et déjà pour tous !

Benoît XVI : On attend des religions un message «de concorde et de sérénité» pour la justice et la paix

Les hommes d'aujourd'hui attendent des croyants «un message de concorde et de sérénité, et la manifestation concrète» de leur «volonté commune de les aider à réaliser leur légitime
aspiration à vivre dans la justice et dans la paix» affirme Sa Sainteté le Pape Benoît XVI recevant en audience ce matin au Vatican une délégation de la «Fondation pour la recherche et le dialogue interreligieux et interculturel », dont, il le rappelait dans son discours en français, Joseph Ratzinger a été «l'un des membres fondateurs», en 1999, à Genève.
«La recherche et le dialogue interreligieux et interculturels ne sont pas une option, mais une nécessité vitale pour notre temps», insistait le pape.
Il précisait : «Ils sont en droit d'attendre de nous le signe fort d'une compréhension renouvelée et d'une coopération renforcée, selon l'objectif même de la Fondation, qui se propose d'offrir ainsi au monde un signe d'espérance et la promesse de la bénédiction divine qui accompagne toujours l'action caritative».
Le pape a spécialement salué le Prince Hassan bin Talal de Jordanie, oncle du roi. La Fondation en effet rassemble des chrétiens, des juifs et des musulmans.
La Fondation est actuellement présidée par le métropolite Damaskinos d’Andrinople, qui a présenté au pape «le premier fruit» de leur travail: «l'édition conjointe, dans leur langue originale et selon l'ordre chronologique, des trois livres sacrés des trois religions monothéistes».
Benoît XVI rappelle que «c'était le premier projet que nous avions retenu en créant ensemble cette Fondation, pour ‘apporter une contribution spécifique et positive au dialogue entre les cultures et entre les religions».
La Déclaration conciliaire Nostra aetate, rappelait le pape, et l’enseignement de Jean-Paul II, signifie que «juifs, chrétiens et musulmans» sont «appelés à reconnaître et à développer les liens» qui les unissent.
Aussi le but de cette fondation est, rappelait le pape, de «rechercher le message le plus essentiel et le plus authentique que les trois religions monothéistes, à savoir judaïsme, christianisme et islam, peuvent adresser au monde du 21ème siècle, afin de donner une nouvelle impulsion au dialogue interreligieux et interculturel, par la recherche commune et par la mise en lumière et la diffusion de ce qui, dans nos patrimoines spirituels respectifs, contribue à renforcer les liens fraternels entre nos communautés de croyants».
Ainsi, la fondation s’est proposée «d'élaborer un instrument de référence aidant à surmonter les malentendus et les préjugés, et offrant un socle commun aux travaux futurs», a expliqué Benoît XVI, d’où «cette belle édition des trois livres qui sont à la source de croyances religieuses, créatrices de cultures qui marquent profondément les peuples et dont nous sommes aujourd'hui tributaires».
«Avec tous les hommes de bonne volonté, nous aspirons à la paix. C'est pourquoi je le redis avec insistance : la recherche et le dialogue interreligieux et interculturels ne sont pas une option, mais une nécessité vitale pour notre temps», a conclu le pape.

ROME, Jeudi 1er février 2007, ZENIT.org ZF07020101

Timidité des A. F. C.


Les A.F.C. émettent une déclaration avec 9 orientations politiques prioritaires pour la campagne électorale ...
Les Associations Familiales Catholiques sont reconnues d'utilité publique, et elles sont depuis plus de cent ans dans le débat et dans l'action. A l'approche des échéances électorales de 2007 et 2008, les A.F.C. attirent l'attention de chacun, citoyen, homme et femme politique, sur cet enjeu majeur pour la société qu'est la famille fondée sur le mariage. Elles émettent aujourd'hui une déclaration avec 9 orientations politiques prioritaires et les mesures associées. [http://www.afc-france.org/]
1 Valoriser la dimension sociale du mariage et le conforter dans sa dimension institutionnelle.
2 Reconnaître le premier corps social que constituent les familles.
3 Permettre à chaque famille d’avoir le nombre d’enfants qu’elle désire par des mesures nouvelles, en priorité en faveur des familles de trois enfants et plus.
4 Développer des politiques sociales qui prennent en compte la dimension familiale.
5 Redonner confiance aux parents dans leur capacité à éduquer leurs enfants.
6 Réconcilier l’entreprise et les familles.
7 Promouvoir une véritable politique d’accueil de la Vie et de toutes les vies.
8 Respecter la fin de vie.
9 Sensibiliser sur la Famille et droits de l’Homme.
Certes cette déclaration est courageuse et devrait permettre aux Candidats et à leurs sympathisants de réfléchir sur les orientations à donner à la politique de la France … Fille Aînée de l'Eglise, ne l'oublions pas ... On eut cependant souhaité trouver, venant de cet Organisme catholique, une référence ancrée au Magistère de l’Eglise et donc inexpugnable et incontestable !
On eut aimé, par exemple, que soit dite avec ferveur cette prière de Jean Paul II au pied de la Vierge de Fatima :"O Marie, aurore du monde nouveau, Mère des vivants,nous te confions la cause de la vie :regarde, ô Mère, le nombre immense des enfants que l'on empêche de naître,des pauvres pour qui la vie est rendue difficile,des hommes et des femmes victimes d'une violence inhumaine,des vieillards et des malades tués par l'indifférence ou par une pitié fallacieuse.Fais que ceux qui croient en ton Fils sachent annoncer aux hommes de notre tempsavec fermeté et avec amour l'Évangile de la vie.Obtiens-leur la grâce de l'accueillir comme un don toujours nouveau,la joie de le célébrer avec reconnaissance dans toute leur existenceet le courage d'en témoigner avec une ténacité active, afin de construire, avec tous les hommes de bonne volonté, la civilisation de la vérité et de l'amour,à la louange et à la gloire de Dieu Créateur qui aime la vie".

jeudi 1 février 2007

Des candidats qui se proposent à nos suffrages …

Pour éviter une simplification du débat qui consiste à nous faire choisir entre une solution dite de droite et une autre dite de gauche, il faut se pencher sur chacun des candidats, leur histoire, leurs actions et leurs programmes respectifs.
Ségolène Royal : la renégate
Avant de juger hâtivement Ségolène Royal, il faut savoir que cette femme n’est pas née de gauche mais qu’elle l’est devenue, inspirée sans doute par une Simone de Beauvoir qui en disant « On ne naît pas femme, on le devient » invitait chaque femme de la génération 68 à faire sa petite révolution intérieure. En effet Ségolène née Marie-Ségolène Royal est la fille de Jacques Royal, ancien colonel d'artillerie devenu représentant de commerce et adjoint au maire de Champagne (Vosges), et de Hélène Dehaye, qui eurent huit enfants en neuf ans (Marie-Odette, Marie-Nicole, Gérard, Marie-Ségolène, Antoine, Paul, Henry et Sigisbert) ; famille traditionnelle et catholique dont elle a reçu l’éducation. À 19 ans, elle assigne son père en justice et gagne, car il refusait de divorcer et de verser une pension alimentaire à sa femme pour financer les études de ses enfants. Vers la fin des années 1970, Ségolène Royal, qui a gommé "Marie" de son nom, rencontre François Hollande, futur premier secrétaire du Parti Socialiste. Ils auront quatre enfants. En 2001, Ségolène Royal s'est pacsée avec François Hollande pour assurer au couple concubin un contrat civil en règle.
Ségolène Royal jugée par ses actes
Elle intègre l'École nationale d'administration, promotion Voltaire. Ministre déléguée à l'Enseignement scolaire du 4 juin 1997 au 27 mars 2000, elle relance les zones d'éducation prioritaire (ZEP) qui ont montré toute leur inefficacité en novembre 2005. Dans le domaine de la santé, elle est responsable de la mise à disposition gratuite de la pilule du lendemain dans les lycées. De plus, depuis qu’elle est à la tête de la région Poitou-Charentes, elle a créé un fonds social régional pour assurer la gratuité d'accès à la contraception pour les jeunes filles des lycées professionnels et des centres de formation des apprentis de Poitou-Charentes. On peut donc, à juste titre, en faire la championne de la libéralisation de la femme qui trouve une explication dans son propre parcours personnel qui l’a vu définitivement rompre avec les valeurs de son milieu d’origine.
Nicolas Sarkozy : un homme au cœur du pouvoir
Nicolas Sarkozy est inconditionnellement un homme de droite mais de quelle droite ?
En effet, depuis la Révolution Française, la droite à plusieurs visages que René Rémond a tenté de synthétiser dans son livre devenu aujourd’hui un ouvrage de référence : Les droites en France. A la lumière de sa thèse on classerait Nicolas Sarkozy à la croisée des chemins entre une droite orléaniste (pour son aspect libéral) et une droite bonapartiste (pour son aspect étatique, autoritaire et républicain). Il reste ainsi très éloigné d’une droite plus radicale et authentique dans ses principes, celle dans laquelle nous nous reconnaissons le plus, j’ai nommé la droite légitimiste de Bonald et Maistre.
Nicolas, Paul, Stéphane Sarközy de Nagy-Bocsa est le fils d’un émigré hongrois. Il a passé son enfance dans le XVIIe arrondissement de Paris puis à Neuilly-sur-Seine dont il devient maire en suivant les traces de Charles Pasqua. Avocat de formation, il est membre honoraire du Rotary Club de sa ville. Il participe également aux activités du Siècle, club, fondé en 1944 par Georges Bérard-Quélin, réunissant des membres influents de la classe dirigeante française. On y retrouve des hauts fonctionnaires, des chefs d'entreprises, des hommes politiques de droite ou de gauche, des journalistes (Patrick Poivre d’Arvor), quelques universitaires et des syndicalistes (Nicole Notat). Gravitant ainsi depuis plusieurs années au cœur du pouvoir médiatico-politico-financier, il s’est entouré de nombreuses personnes agissantes dans différentes sphères de pouvoir. Il est un ami personnel de Martin Bouygues, Bernard Arnault (LVMH), Étienne Mougeotte (TF1), Michel Denisot (Canal+), Marc-Olivier Fogiel, Arnaud Lagardère (Groupe Hachette Filipacchi Médias) et Jean Reno (dont il est témoin de mariage).
Nicolas Sarkozy à l’épreuve des faits
Sarkozy a été introduit au sein du RPR en se posant comme un fils spirituel de Charles Pasqua, membre du clan Chirac pendant de longues années jusqu’à la trahison de 1995 où il soutient Balladur à l’élection présidentielle. Sarkozy qui a fait le même choix va également être écarté à ce moment là.
En 2002, il essaie de retrouver une place dans l’entourage du président. En 2004, il est nommé ministre des Finances dans le gouvernement Raffarin. Après la victoire du Non au référendum sur le traité constitutionnel européen en 2005, il est nommé ministre de l’Intérieur du gouvernement formé par le très chiraquien Dominique de Villepin.
Quelle a été sa politique ?
Ministre de l’économie et des finances, il aura mené une politique de privatisation (France Telecom, EDF/GDF, Areva), sauvé Alsthom du dépôt de bilan et facilité le rapprochement entre Sanofi et Aventis. Il est difficile de se prononcer sur une telle politique qui à notre sens doit favoriser le renforcement de l’économie française à l’international. Or bien souvent la privatisation si elle n’est pas orientée et contrôlée peut enclencher au contraire un hold-up du patrimoine français par des actionnaires étrangers (Fonds de pension américains par exemple). A l’inverse, elle rationalise les processus de gestion d’entreprises qui dans le domaine public, non soumis aux lois du marché, ont une faible exigence d’innovation, de rentabilité et de productivité. Ministre de l’Intérieur, Nicolas Sarkozy aura soutenu :
- un modèle sécuritaire & communautariste à l’image des pratiques américaines.
- une mise en scène politique de l’Islam intégriste
Nicolas Sarkozy a pleinement mesuré l’ampleur prise par l’Islam en France et notamment le risque terroriste lié aux milieux intégristes qui pèse sur les nations occidentales depuis le 11 septembre 2001. Avec l’objectif de contrôler les mouvances les plus extrêmes, il donne un droit de parole à l’UOIF (Union des organisations islamiques de France), organisation minoritaire, au sein du Conseil Français du Culte Musulman (CFCM). Issue des « frères musulmans » et proche de Tarik Ramadan, l’UOIF prône un Islam conquérant qui vise à étendre les principes de la Charia (droit coranique) sur le territoire français. A sa manière, Sarkozy a renoué avec le but du concordat de 1801 : ramener la paix civile en organisant un régime de cultes. Mais cette fois ce n’est pas l’Eglise catholique, qui n’est plus une menace, qui est concernée !
- une politique sécuritaire
Face à l’explosion de la délinquance, Sarkozy juge aux résultats la politique compatissante et démagogique menée par la gauche dans les banlieues (ZEP, police de proximité).
Le tout social ayant échoué, Sarkozy se tourne vers le tout sécuritaire.
Mais le renfort des contrôles de police et des interpellations impacte également chaque français. Ne voulant pas faire le lien entre immigration et délinquance, Sarkozy accroît le pouvoir de l’Etat sur la communauté nationale (renfort des contrôles de police, démultiplication des caméras dans les espaces publics).
En arrivant place Beauvau, Sarkozy a tenu à mettre en place une politique quantitative de gestion de la délinquance. Ainsi il afficherait aujourd’hui des résultats à la hauteur des efforts fournis par les services du ministère de l’intérieur : une baisse de 7% sur l’année 2005. Mais derrière cette communication triomphaliste, les chiffres annoncés ne résistent pas à une analyse rigoureuse. En effet, si la délinquance prise de manière globale a diminué, les violences contre les personnes n’ont pas cessé d’augmenter : +8,6% en 2002, +7,2% en 2003, +4,4% en 2004 et 2005.
Sarkozy et Royal : les solutions qu’ils nous proposent
Face aux enjeux de notre monde et aux dangers auxquels s’exposent notre continent et de manière plus proche notre pays, les candidats qu’on nous désigne comme étant les finalistes de ce grand jeu de l’élection nous proposent chacun leur méthode qui ne s’attaque jamais aux causes profondes mais reste un traitement conjoncturel à appliquer pour accompagner la marche de notre société vers un progrès toujours plus grand.
Face à la violence et à l’insécurité, Ségolène Royal va utiliser sa condition de femme et de mère pour rassurer les français. Là où Nicolas Sarkozy veut s’attaquer aux « voyous » pour protéger les « français qui travaillent », elle souhaite une « puissance publique qui sécurise, qui protège et qui accompagne ». Alors que Sarkozy veut à raison responsabiliser les français, Ségolène Royal pose en victime chaque citoyen et mélange allègrement discrimination et insécurité prétextant ainsi que l’un est fonction de l’autre : « La violence n’est pas admissible dans une société de droit. Elle est pourtant présente sous diverses formes : violences domestiques, atteintes aux personnes, exploitation des étrangers sans titre de séjour, chantage à l’emploi de certains patrons »(2).
Sur l’immigration, l’utopie socialiste (égalitarisme et droit de l’“hommisme”) de Mme Royal fait face à un communautarisme réaliste chez M. Sarkozy, principe idéologique que nous avons déjà évoqué chez lui. Là où la gauche croit encore en la capacité d’intégration du modèle républicain, Sarkozy veut s’appuyer sur les communautés existantes pour véhiculer le lien national. Il a pris acte de l’importance des populations immigrés extra-européennes sur notre sol, mais au-delà du simple constat il en effet un acte fondateur de sa politique : « En vérité, et c’est bien là le problème, la France est devenue multiculturelle, multi-religieuse…Et on ne lui dit pas. » (3). Favorable comme les socialistes aux votes des immigrés aux élections locales, il défend l’idée d’une « immigration choisie et non subie ».
Ne voulant pas ou ne sachant pas mesurer le risque que fait peser sur notre identité nationale, la surreprésentation d’autres cultures, M. Sarkozy ne vise-t-il pas un objectif simplement mercantile : la mobilisation du travail pour satisfaire des intérêts purement économiques ?
Les deux candidats se font les chantres du co-développement nécessaire avec les pays d’Afrique. Principe noble mais qui a été jusqu’à aujourd’hui rarement suivi d’effets. Croyant naïvement à de nombreux retours chez eux des immigrés, Ségolène Royal veut faciliter la délivrance de visas (permanent et pluriannuel) et garantir le regroupement familial tout en automatisant les régularisations des étrangers après une période de 10 ans !
Sur des questions de politique étrangère, les ambiguïtés et les zones d’ombre subsistent chez nos deux candidats. Toutefois, il est possible d’avancer légitimement que M. Sarkozy est plus atlantiste que Mme Royal qui disait : « Il faut refuser un OTAN gendarme du monde qui se substituerait à l’ONU ». A l’opposé, M. Sarkozy est plus limpide que Mme Royal concernant l’entrée de la Turquie dans l’Europe à laquelle il s’oppose : « la Turquie est en Asie mineure, pas en Europe, sa place n'est pas dans l'Union européenne. L'Europe, c'est fait pour les États européens ». La candidate socialiste nous laisse elle sans voix lorsqu’elle dit vouloir soumettre la question au peuple français.
Concernant la laïcité et la place du religieux dans notre société, Nicolas Sarkozy adopte une position très libérale qui détonne dans un paysage politique habituellement très laïque, position que tient naturellement Ségolène Royal.
Dans son ouvrage « La République, les religions, l’espérance », il propose de réguler la société par les religions.
Qu’en est-il réellement ?
Faisant le constat juste de la montée de l’individualisme, il souhaite pouvoir s’appuyer sur les communautés religieuses pour désengager l’Etat du rôle de régulateur social. C’est en soi une heureuse idée tant que la religion encouragée est en phase avec le socle identitaire naturelle de notre Nation, c'est-à-dire en phase avec ses mentalités et son corpus de traditions, c'est-à-dire celui qui a façonné notre histoire et notre manière d’appréhender la politique. L’Europe a une longue expérience des rapports entre le religieux et la vie de la cité au travers du christianisme qui lui a permis de définir le partage des rôles (spirituel / politique) dans son principe de laïcité. Qu’en est-il si cette religion est l’Islam ? Alors que chez elle il y a confusion entre le spirituel et le temporel ? Gardons à l’esprit qu’il propose de financer les lieux de culte avec l’argent public. Qu’en est-il si cette religion n’est pas une religion mais une secte ? Dans son livre « La République, les religions, l'espérance » il parle de la reconnaissance des «nouveaux mouvements spirituels», expression commune à de nombreux groupes. La représentante en France de la scientologie affirme avoir bénéficié d'une certaine clémence depuis l'arrivée du ministre de l'intérieur. On se rappelle à cet égard l’entrevue qu’il avait eue avec Tom Cruise, un membre du mouvement, le 30 août 2005.
Face à la légitimation du « spirituel» dans le discours de Nicolas Sarkozy, les catholiques enthousiastes tels que Christine Boutin devraient sans doute afficher plus de prudence.
(1) - La France qui tombe - Nicolas Baverez – Edition Perrin (2) – Extrait pris sur le site du parti socialiste : www.parti-socialiste.fr/ (3) - La République, les religions, l'espérance - Nicolas Sarkozy – Edition Pocket

Je ne comprends pas, j'aimerais qu'on m'explique…
Dans le numéro 1505 (18 novembre 2006) de Famille Chrétienne, Mgr Brugès disait au sujet des présidentiables : " Ils sont dans une logique de l'opinion. Moi je rêve d'un responsable politique capable de proposer ses idées. Mais les politiques sont devenus des suiveurs "...
Que les évêques ne donnent pas de consigne de vote, qu'ils ne nomment pas ouvertement tel ou tel candidat, cela peut se comprendre; mais laisser entendre qu'il n'y a AUCUN présidentiable crédible, c'est être injuste et gêner terriblement ceux qui essaient de servir leur pays selon leurs convictions chrétiennes et leur souci du bien commun, laissant planer sur eux la réputation de marginaux, d'extrémistes que leur font les médias Ce faisant ne sont-ce pas les évêques qui se font suiveurs (avec tout le respect et l'affection que nous pouvons avoir pour eux) ?
Dire, comme il le fait, que TOUS les candidats sont dans ''la logique d'une politique de l'opinion'' est absolument abusif et tout à fait injuste. Pourquoi rêver ? N'est-il pas plus pastoral de conseiller aux catholiques de soutenir un candidat réel qui ''propose ses idées'' surtout si elles correspondent au droit naturel propre à l'épanouissement de toute personne humaine. N'y-a-t-il vraiment pas de candidat proche de cette optique en France ?
A lire les médias chrétiens (les plus fidèles à l'enseignement de l'Eglise sur la personne humaine) il semble aussi qu'il n'y ait pas de candidat dont le programme corresponde à la doctrine sociale de l'Eglise. On parle de "vertu de prudence", de "moindre mal", de "vote utile"… Opinions relayées par tous les amis " bien-pensants " que l'on rencontre. Opinions que l'on nous ressasse à chaque échéance "capitale" depuis trente ans et plus. Toutes les réflexions, débats, manifestes, déclarations, chartes, colloques … s'évanouissent : la réalité, c'est le bipartisme imposé par les grands médias… avec maintenant comme faisant partie du "jeu" un Le Pen catalyseur et repoussoir dont on sait ensuite se débarrasser... “démocratiquement ”. Nous devenons tous des suiveurs.
Ose-t-on avancer le nom de Philippe de Villiers (horresco referens !!!) les visages se ferment et le martelage médiatique produit son effet, les réflexes conditionnés sont mis en branle : " exclusion ", "racisme", "extrême droite", "anti-Europe"… De lui, que tout le monde sait chrétien pratiquant, père de famille nombreuse, on dit qu'il fait une politique qui n'est pas chrétienne, qui ne respecte pas la personne, qu'il n'applique pas la doctrine sociale de l'Eglise.
Pourtant son action efficace pour l'emploi, contre le chômage, en faveur des PME, contre les délocalisations, pour l'accession à la propriété privée, pour l'aide sociale sans assistanat… tout cela correspond bien à l'enseignement social de l'Eglise. Quand on lit son programme, quand on suit ses interventions (http://www.pourlafrance.fr) on peut voir la cohérence, l'harmonie des propositions, le souci des personnes sans démagogie avec la conscience des difficultés que cela peut entraîner dans la mise en place de ces réformes réalistes et indispensables.
S'il parle fort sur l'inquiétante action des islamistes en France ; n'est-ce pas choses qui correspondent au bien de la communauté nationale ? Quand il dit par exemple qu'il faut stopper l'immigration, pourquoi est-ce "non chrétien" chez lui alors que c'est sensé chez M. Bichot ou Gérard Leclerc quand ils s'expriment sur le site "Liberté Politique" http://www.libertepolitique.com/public/services/dossiers.php?id=30
Et pourquoi personne ne parle de son action de co-développement avec le Bénin, Madagascar… ?
Comment les chrétiens en sont-ils arrivés à ne plus faire la différence entre la charité personnelle vis à vis de l'étranger et la charité (charité !!!) politique qui cherche le bien commun d'une communauté nationale ?
Si les grands médias classent Philippe de Villiers à l'extrême droite, comme nationaliste dangereux, doit-on " suivre " ? Les médias chrétiens ne peuvent-ils pas nous aider à juger sainement. Ne peut-on pas expliquer qu'il est plutôt à la tête d'un mouvement patriotique, souverainiste ? Il est vrai que la notion de patrie n'est plus comprise par les Français mais la réalité reste : est patriote celui qui cherche le bien commun de la communauté nationale dans la quelle il vit. Le patriotisme relève de “la charité politique (qui) est la plus haute après la charité religieuse” selon les paroles de Pie XI.
Lorsque Jean Paul II et Benoît XVI après lui demandent aux Polonais de garder leur âme, leur culture, ils leur rappellent leur devoir de patriotisme, qui relève du cinquième commandement.
La vraie prudence des médias chrétiens et des chrétiens eux-mêmes exige que l'on tienne compte du martelage médiatique ; non pour en être "modérément" (sic) influencé mais pour casser cette machine qui lie les esprits.
Mais on nous dit que l'heure n'est pas encore venue, que l'opinion n'est pas prête ; qu'il faudra continuer le "travail de fond" pour que le consensus se fasse ; que pour le moment il vaut mieux voter pour le moindre mal, "voter utile".
Donc on remettra les mêmes au pouvoir -quelque soit le bord-, à leur tâche de démolition à grande échelle par des législations catastrophiques contre lesquelles notre travail de fond ne vaudra pas grand-chose.
Depuis le temps que les chrétiens (les plus fidèles à l'enseignement de l'Eglise encore une fois) travaillent à promouvoir les valeurs authentiquement humaines dans le tissu social, on aurait du voir une évolution favorable de l'opinion or c'est le contraire que l'on constate ; le niveau de la conscience publique n'a cessé de se dégrader avec toutes ces politiques que l'on a choisies comme “moindre mal”, au regard de la "prudence", dans des votes "utiles". Rien n'a été aussi inutile et désastreux que ces choix.
Et voilà que maintenant on nous propose ouvertement le vote Sarkozy… parce qu'il est allé au Mont St Michel (que n'eut-on dit si Villiers avait fait cette démarche de récup' … lui qui est autrement chrétien et qui sait se garder de parler de religion!)
M. Sarkozy c'est quand même "l'immigration choisie ", la discrimination positive (saisissez la HALDE), le contrat d'union civique assuré, l'éloge de la loi Veil, … oui mais, nous dit-on, il aura Christine Boutin pour conseiller (nous voilà rassurés !) (Cela dit sans rabaisser l'action passée de la députée des Yvelines).
Entre M. Sarkozy et M. de Villiers il n'y a pas place pour l'option libre que reconnaît le Cardinal Ratzinger aux chrétiens dans le domaine politique dans sa Note doctrinale a propos de l'engagement et du comportement des catholiques dans la vie politique… M. de Villiers n'est peut-être pas celui que je crois. Peut-être n'est-il pas indemne de tout reproche ; certains me disent qu'ils ont entendu pis que pendre sur lui… Qu'on m'éclaire donc… Je ne comprends pas.
Merci de m'avoir lu, mais qui me répondra, qui m'informera ?
Albert Bonavia, Professeur des écoles, 59 ans, Père de 7 enfants.
In La France Catholique : www.france-catholique.fr

Une France et une Europe Chrétienne sont elles impossibles ?

C’est ce qu’aurait voulu affirmer le Monde du 22 janvier 2007 en disant que “L’Eglise sera vaincue par le libéralisme” … d’après la “plume” du sociologue, auteur de cet article … mais il ne parlait pas de la Marche pour la Vie … seulement des sondages concernant le recul quantitatif de la foi.
Un minimum de réflexion et d’expérience historique montrent les limites d’un raisonnement sur la foi fondé dans l’individualisme et le relativisme libéral.
A l’heure de l’anticléricalisme, de la “christianophobie”, voire de la “cathophobie”, il paraît urgent de se rendre compte des conséquences que cela porte aux quatre coins de la terre, sans compter que cet état de fait n’est autre que l’annonce des toutes fins dernières du monde.
L’Eglise, on le sait, a de tous temps été critiquée, jugée, instrumentalisée. Sans revenir sur le passé, nous déplorons qu’elle ne soit aujourd’hui que plus vivement violentée, tant sur le plan politique- avec par exemple le refus d’accorder le simple droit à la vie- qu’au niveau interreligieux- avec le scandale récent dû à une interprétation médiatique détournée et erronée du discours du Pape en Bavière.
“Face aux dramatiques événements du Moyen-Orient, devant les situations de souffrance provoquées par la violence dans de nombreuses régions du monde, le message transmis par Charles Péguy dans “Le mystère de la Charité de Jeanne d’Arc”, demeure une source de réflexion très profitable. Puisse Dieu entendre la prière de la sainte de Domremy et la nôtre, et donner à notre monde la paix à laquelle il aspire ! ”
C’est ainsi qu’en France, à l’heure des élections, les slogans de campagne se répondent sans réellement s’opposer, les grands sujets ou plutôt les grands maux de la France identifiés par des analystes arbitraires définissent à eux seuls, et à l’exclusion de tout autre point, la grille des problèmes sur laquelle chacun se positionnera : insécurité, immigration, baisse du pouvoir d’achat, éducation, délocalisations, Europe … Ainsi la compartimentation de chaque problème, qui évite de se pencher sur le mal français dans son ensemble (crise spirituelle, identitaire et morale), appelle des réponses qui même qualifiées de « plutôt de droite » ou de «plutôt de gauche» n’amènent jamais l’électeur à se poser une question plus "métapolitique” sur les causes profondes de “La France qui tombe” (1).
Alors que la chancelière allemande Angela Merkel, qui a fait part cette semaine de ses projets de relance de la Constitution européenne, a de nouveau estimé que le projet de loi fondamentale n'accordait pas, en l'état, suffisamment d'importance au rôle du christianisme en Europe : “J'aurais préféré que l'on reconnaisse plus clairement les racines chrétiennes de l'Europe” , a-t’elle déclaré dans une interview dans l'hebdomadaire Focus.
La question que se posait Lénine de savoir “que faire ?” il y a plus d’un siècle est aujourd’hui plus que jamais d’actualité. Certes, la comparaison n’est pas possible entre un patriote soucieux du bien commun et du respect de la personne de sa conception jusqu’à sa mort, et un révolutionnaire nihiliste justifiant le mensonge et l’assassinat au nom de la prétendue sainteté de sa finalité : la révolution socialiste internationale.
Il n’empêche, un homme de bonne volonté ne peut faire l’économie de cette réflexion fondamentale qui est celle des moyens pour mettre en œuvre les principes salutaires pour la cité… cela au risque de devenir un velléitaire.

Sa Sainteté le Pape Benoît XVI et l'Europe

Patrice de Plunkett dans son ouvrage Benoît XVI et le plan de Dieu nous expose la vision à la fois politique et sociale que porte le souverain pontife sur le rôle de l’Europe dans le monde et les égarements de l’actuel projet de société de l’Union Européenne. « L’Eglise catholique ouvre les bras au monde : elle pense lui apporter quelque chose d’unique et d’essentiel. L’Europe officielle n’est pas de cet avis. Elle enterre les papes en grande cérémonie : mais à chaque débat du Parlement européen, la philosophie de l’Union contredit un peu plus celle des chrétiens – et la pression se renforce contre la présence du christianisme sur la scène publique de l’Europe, voire dans son patrimoine culturel. Strasbourg et Bruxelles ont même décidé d’effacer toute l’Histoire en niant que l’Europe ait des racines chrétiennes. Devant cette volonté d’amnésie qui rend incompréhensible vingt siècles d’histoire et de culture(s), le pape proteste. Mais en vain. Ce que dit l’Eglise a aussi peu d’importance, pour la classe dirigeante européenne, qu’une allocation du dalaï-lama. Ce n’était pas le cas il y a cinquante ans. Dans l’esprit des pères fondateurs de la construction européenne, rappelle Joseph Ratzinger, « l’héritage commun culturel, moral et religieux – de l’Europe devait façonner la conscience des nations et, par cette identité commune de tous les peuples européens, dégager, ouvrir une voie commune vers l’avenir. On était à la recherche d’une identité européenne, qui ne devait pas dissoudre ou nier les identités nationales, mais les unir, sur un plan identitaire supérieur, en une communauté unique de peuples. Il fallait donner toute sa valeur à l’histoire commune comme à une puissance créatrice de paix… Il ne fait aucun doute que l’héritage chrétien était considéré, par les pères fondateurs de l’unification européenne, comme le noyau de cette identité historique – avec évidemment, différentes formes confessionnelles ; ce qui était commun à tous les chrétiens semblait, de toute façon, reconnaissable comme forme unifiante de l’action dans le monde ». Que s’est-il passé ? Comment ce qui paraissait souhaitable aux pères fondateurs de l’Europe est-il déclaré aujourd’hui détestable par leurs lointains successeurs : les eurodéputés de droite et de gauche ? Depuis 1950 l’Eglise n’a pas varié dans son message et son identité. C’est la construction européenne qui a changé de nature. On cherche pourquoi et on aboutit à l’économique… Le projet européen, orienté de façon unilatérale vers l’économie et elle seule, a fabriqué « une sorte de nouveau système de valeurs » - explique le cardinal Ratzinger. Un continent qui ne veut plus d’autre identité que l’économie ne peut admettre qu’il y a un passé, et que sans un appel aux forces spirituelles on ne construit pas l’avenir. Le projet efface donc l’origine chrétienne commune : cet œcuménisme (au sens vrai et fort du mot) qui aurait pu lui donner une âme. Quant au « nouveau système de valeurs » il reste vide jusqu’aux années 2000 – à partir desquelles il prend une coloration particulière. Nous avons vu comment le matérialisme mercantile promeut les nouvelles mœurs, et pourquoi celles-ci se veulent hostiles au Vatican. Puisqu’elles marchent de pair avec le tout économique, leur lobbying n’a aucun mal à investir Bruxelles et Strasbourg. On mesure l’étendue de leur victoire – et ses conséquences antireligieuses – à la fin de l’année 2004, lors de la retentissante affaire du rejet du commissaire Buttiglione (1). Désormais c’est officiel : on est un mauvais Européen si l’on a la même morale que le pape. Ce n’est pas un débat mais une question tranchée :la confrontation entre les deux philosophies de l’existence n’aura pas lieu. L’une des deux est déclarée infréquentable, et priée de se taire. » Extrait de l’ouvrage de Patrice de Plunkett - Benoît XVI et le Plan de Dieu - Presse de la Renaissance. (1) En novembre 2004, le ministre chrétien-démocrate italien Rocco Buttiglione est appelé à faire partie de la nouvelle Commission européenne : mais il avoue – lors de son audition au Parlement de Strasbourg – avoir le même avis que l’Eglise catholique sur les pratiques homosexuelles. Les députés déclenchent alors un immense scandale et menacent la Commission d’une crise institutionnelle. Buttiglione finit par présenter sa démission.

mardi 30 janvier 2007

Saint Thomas d'Aquin, maître du dialogue

C'est ce qu'a exprimé Benoît XVI lors de l'angélus aujourd'hui. Faisant référence à l'encyclique de Jean-Paul II Fides et Ratio, le Saint Père a une nouvelle fois insisté en prenant appui sur les écrits de saint Thomas d'Aquin pour expliquer combien le rapport entre la Foi et la Raison représente la condition de leur épanouissement réciproque.
Comme à Ratisbonne, ces paroles s'adressent à l'Occident :
"Avec une sagesse clairvoyante, saint Thomas d’Aquin réussit à instaurer une confrontation fructueuse avec la pensée arabe et juive de son temps, au point d’être considéré un maître toujours actuel de dialogue avec d’autres cultures et religions (...) Il sut présenter cette admirable synthèse chrétienne entre raison et foi qui pour la civilisation occidentale représente un patrimoine précieux où l’on peut puiser aujourd’hui également pour dialoguer de manière efficace avec les grandes traditions culturelles et religieuses de l’est et du sud du monde (...) Le rapport entre foi et raison constitue un sérieux défi pour la culture actuellement dominante dans le monde occidental (...)Pourquoi la foi et la raison doivent-elles avoir peur l’une de l’autre si le fait de se rencontrer et de dialoguer leur permet de mieux s’exprimer ? (...) La raison et la foi sont des dimensions de l’esprit humain, qui se réalisent pleinement dans la rencontre et le dialogue entre elles (...) Selon la pensée de saint Thomas, la raison humaine “respire”, d’une certaine manière : c’est-à-dire qu’elle se meut dans un horizon ample, ouvert, où elle peut exprimer le meilleur d’elle-même. Lorsqu’en revanche l’homme se limite à penser uniquement à des objets matériels et “expérimentables” et se ferme aux grandes interrogations sur la vie, sur lui-même, il s’appauvrit (...) [Le pape invite à prier pour que] les chrétiens, spécialement ceux qui œuvrent dans le milieu universitaire et culturel, sachent exprimer le caractère raisonnable de leur foi et en témoigner dans un dialogue inspiré par l’amour ".